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La réduction des données

Une fois les étoiles observées, commençait le travail de la réduction des données fournies par le satellite. Le problème était en tout cas suffisamment complexe pour que l’Agence Spatiale Européenne décide de confier cette tâche à deux consortiums indépendants et travaillant en parallèle : FAST et NDAC (basé majoritairement dans le Nord de l’Europe).

Le satellite transmettait au sol 24Kbits par seconde – soit environ 400 milliards d’octets sur l’ensemble de la mission (chiffre considérable à l’époque des observations !), desquels il fallait extraire non seulement les paramètres astrométriques des étoiles, mais également l’attitude du satellite et tous ses paramètres instrumentaux – on devine l’étendue du travail de la réduction des données.

Mais ce n’est à vrai dire pas la quantité d’informations qui rendait cette tâche ardue, mais le fait que toutes les données de la mission étaient interdépendantes et devaient être traitées par étapes successives. Très schématiquement, le processus de réduction se déroula en trois temps :

  1. le signal d’une étoile indiquait sa position sur la grille de l’instrument ;
  2. cette position permettait d’obtenir l’abscisse de l’étoile sur un grand cercle de la sphère céleste ;
  3. au cours de la mission, cette étoile était observée en moyenne sur 30 des 2 500 grands cercles, soit environ 150 transits. La solution sur la sphère consistait alors à résoudre 1.5 million d’équations pour 40000 étoiles de référence, puis à traiter les autres étoiles...