Le GÉPI & le LERMA (Observatoire de Paris)
Le Laboratoire GÉPI (Galaxie – Étoile – Physique – Instrumentation) a pour thèmes de recherches principaux la formation et l’évolution des étoiles, de notre Galaxie et des nombreuses galaxies qui constituent la matière lumineuse (matière baryonique) de l’Univers. Ces recherches font appel à de nombreuses disciplines, de la chimie à la physique, de l’instrumentation à l’ingénierie informatique et de la gestion de projets à la gestion financière dans un cadre international. Créé en 2002 à l’Observatoire de Paris, le GÉPI regroupe des compétences uniques dans ces domaines, et participe à de nombreux projets majeurs en astrophysique. Les agences internationales (ESA, ESO) lui confient de nombreuses études ou réalisations instrumentales. Il joue un rôle moteur dans la conception instrumentale, l’analyse des données et la modélisation, depuis la physique des étoiles jusqu’à la formation des galaxies dans l’Univers lointain.
S’il fallait choisir un objet emblématique se situant au coeur des recherches du LERMA, la galaxie Messier 104, dite du sombrero, pourrait l’emporter.
On peut en effet admirer la beauté de la structure de cet objet complexe et immédiatement comprendre qu’il est constitué de plusieurs composantes. Les centaines de milliards d’étoiles qui forment une fontaine de lumière en son centre sont entourées d’un anneau de gaz et de poussière qui absorbe et diffuse la lumière C’est un tel milieu, extrêmement ténu (le milieu interstellaire) que se forment les étoiles. La matière éjectée par l’explosion des étoiles de génération précédente y est recyclée en permanence. La chimie complexe qui y règne y est sans doute à l’origine des premières molécules organiques arrivées sur terre. Plus de 150 molécules y ont été à ce jour détectées grâce à leurs raies d’émission. La physique atomique et moléculaire est un moyen de diagnostic puissant de ces milieux en interaction avec le rayonnement. La physique qui préside à sa condensation pour former des étoiles est elle-même d’une grande complexité et n’est pas complètement élucidée malgré des avancées auxquels le LERMA contribue notoirement.